Vaucelles dans l'ombre du château de Hierges
Par Jérôme Camus le lundi 14 août 2017, 13:35 - Histoire - Lien permanent
Suite et fin du reportage d’Isabelle Montulet, paru le 22 juin 1993 dans la presse belge, sur Vaucelles et Hierges, du 16ème siècle à nos jours. Comme pour les articles précédents, la journaliste a pu bénéficier de la contribution généreuse d’André Majewski.
Au Moyen Âge, Vaucelles présente la particularité de dépendre à la fois de la seigneurie de Hierges et de l’abbaye de Saint-Hubert. Cette dualité a pu parfois engendrer une concurrence pour la prééminence entre la noblesse et le clergé régulier, débouchant, sur la question des droits d’extraction du plomb dans le sous-sol de Vaucelles, sur un procès dont l’abbaye bénédictine sortit, à ce qu'il semble, vainqueur.
« Coquins de moines ! », dut s’exclamer le seigneur.
Le village pathétique d’André Dhôtel, oeuvre précurseure du réalisme fantastique parue en 1943, a pour cadre un Vaucelles réel et imaginaire. L’héroïne, jeune intellectuelle parisienne arrivée là comme on passe magiquement dans un autre monde dans les romans surréalistes, affronte la vindicte d’une population fermée, hostile à l’aide qu’elle veut apporter au village en permettant l’installation de l’eau courante, malgré le soutien du curé, désabusé devant l’obscurantisme de ses ouailles.
Dernière survivance des liens entre Vaucelles et Hierges : des prêtres français, à l’exemple de l’abbé D’Azambuja dans les années 1950-1960, logés au presbytère de Vaucelles, disaient l’office successivement à Vaucelles et à Hierges.