Les Débuts du Cinéma dans les Ardennes 1900-1914. Article d’Henri Manceau
Par Jérôme Camus le lundi 22 mai 2017, 06:00 - Histoire - Lien permanent
Né à Marquigny (Ardennes) le 9 décembre 1907, Henri Manceau a été professeur à l’Ėcole Normale de Charleville et historien du mouvement ouvrier. Il était particulièrement intéressé par l’histoire sociale et la vie quotidienne. Plusieurs de ses ouvrages et articles ont pour objet d’étude les Ardennes (Des luttes ardennaises, trois siècles d’histoire, Éditions Sociales, Paris 1969…où encore L’opinion publique dans les Ardennes, 1789-1795, Etudes Ardennaises 1958).
L’article Dans les Ardennes Les Débuts du Cinéma 1900-1914 - reproduit ici - est paru dans le numéro 208 de la revue l’Automobilisme Ardennais du 3ème trimestre 1973. Il exhume la figure d’un talentueux réalisateur et metteur en film populaire né en 1862 à Fumay, Victorin Jasset, à qui l’on doit, à partir de 1909, la réalisation de 10 aventures du détective Nick Carter et celles de Riffle Bill, le roi de la prairie.
A Mézières, au début du XXe siècle, la salle de projection située Square du Pont-de-Pierre était Le grand Cinéma Attractions ; elle s’est appelée ensuite l’Alhambra, avant de disparaître. Dans les années 1980, subsistait, avenue Jean Jaurès, l’Omnia, anciennement Pathé Attractions - couloir interminable, balcons, fauteuils en velours rouge - reconvertie aujourd’hui en salle de concert.
L’heure est aux multiplex sans âme, éloignés des centre-villes…même à Givet, où Le Manège prétendument dédié bientôt au cinéma d'art et d'essai est en réalité sciemment condamné. Ecran noir au programme. Si au moins, les élus givetois décidaient de baptiser du nom de Victorin Jasset le mastodonte (6 salles prévues) que la municipalité appelle de ses vœux route de Beauraing... ou, à défaut, de celui de W.C Fields...cela aurait meilleure bobine (si j'ose dire) que Complexe Rives d’Europe, et puis, le Maire ne manquerait pas de se croire honoré...
Henri Manceau rappelle : « qu’en 1923, les dirigeants syndicalistes de Revin s’étaient plaints que leurs réunions soient très mal suivies, du fait, d’après eux, que les ouvriers syndiqués préfèrent aller au cinéma ».
C’est qu’Henri Krasucki n’était pas encore apparu…
Commentaires
Un souvenir ému au vieux cinema de Vireux Molhain aujourd'hui disparu. Il était dans la rue de la gare et combien de dimanches il nous a fait rêver .... je ne me souviens plus de son nom mais il était tenu par une tante (je crois) de mon amie Franka Salmon .... que de belles soirées !!! à cette époque nous n'avions que la radio, la televisión était impensable . Merci à eux, ce couple si gentil qui avait un tas de patience avec tous les gosses des deux Vireux qui envahissions la vieille salle !!!!